Saviez-vous que hormis nos 45 hectares de vignes, nous avons également un verger de 80 oliviers au Serre Rouge sur Saint-Romain-en-Viennois ? La plupart replantés aussitôt après le gel de 1956.
La récolte :
Les très bonnes années, ces oliviers nous donnent généreusement plus de 2 500 kilos d’olive.
Et cette année est une très bonne année !
Nous avons porté plus de 2 100 kilos d’olives au moulin Bertrand à Villedieu, destinés à l’huile d’olive en bouteilles. Et le moulin nous annonce tout juste ce matin 511 litres d’huile d’olive et un rendement au top de 27 %. Ce qui signifie qu’il faut environ 5 kilos d’olive pour produire un litre d’huile.
Et 735 kilos sont passés en saumure au domaine, que l’on destine aux olives de bouche et à la tapenade.
Soit près de 2900 kilos récoltés au total, notre record en dix ans !
La dernière belle récolte remonte à 2003 avec 2 430 kilos !
De quoi oublier les maigres récoltes des cinq années précédentes avec 500 kilos en moyenne. Avec un léger mieux en 2023, où nous avons ramassé en tout et pour tout 780 kilos d’olives (et produit 210 litres d’huile d’olive). La récolte était si mince l’an passé que nous avons tout passé en huile !
Méthode de cueillette : filets permanents et vibreur de branches
Mon père Christian a récolté pendant trois décennies à la main. Il s’est décidé à acheter un vibreur d’occasion en 2001. Depuis lors – et encore cette année - nous avons testé d’autres méthodes mais les techniques qui consistent à faire vibrer les troncs nous semblent trop agressives pour nos oliviers et nos sols.
Les bonnes années, il nous faut compter environ deux semaines à deux personnes pour faire toute la récolte. Nos ouvriers – cette année Bastien et Didier - récoltent le matin. Puis l’après-midi, ils procèdent au ramassage des olives dans les filets, à l’encaissage et à l’effeuillage des olives à même la parcelle.
Le tri et le calibrage sont faits au domaine par mon père, ma mère et moi.
Le saviez-vous ? L’olive est un produit frais qui doit passer au moulin dans les 48 heures après sa récolte, aussi nous nous rendons à Villedieu tous les deux jours en période de ramassage d’olives.
Nous sommes passés aux filets permanents vers 2005. Les filets sont enroulés à la main, fixés sur un fil de fer et suspendus entre les arbres tout au long de l’année. C’est un gros investissement mais on peut les garder dix ans environ et le gain de temps est précieux.
Côté sols, l’entretien est assez simple. Nous avons choisi d’enherber toutes nos parcelles d’oliviers. Il nous suffit donc de débroussailler et tondre avant de poser les filets. En région, nous avons pour coutume de les superposer et de les arrimer les uns aux autres avec des piquets pour éviter les fâcheux coups de mistral !
Nous avons fait ce choix de filets permanents car l’installation de filets arbre par arbre prend un temps fou et on perd beaucoup d’olives.
Notamment les olives qui tombent au sol et que l’on réserve à la consommation familiale.
Consommation familiale d’huile et d’olives
Fidèles à la réputation méditerranéenne, nous consommons beaucoup d’huile d’olive à la maison.
Il faut dire que ma mère Maryse est fine cuisinière et que nous avons pour coutume d’inviter de nombreux collaborateurs à partager notre table.
Ce sera seulement à cette occasion que vous pourrez déguster nos olives piquées faites maison.
Et les recettes exclusives de Maryse à base d’olives comme l’escalope de volaille à la tapenade et au petit épeautre de Sault et la bouillabaisse aux olives de Nyons. Patientez, elles seront bientôt en ligne ici.
NB : Savez-vous comment on appelle les olives tombées de l’arbre et réservées à notre usage personnel ? Il s’agit des « olives de terre ». Celles-ci sont portées à part au moulin et servent à produire l’huile familiale, consommée toute l’année à notre table.
Voilà. J'espère que vous avez apprécié d'en savoir un peu plus sur notre production d'olives.
Je vous dis à bientôt pour d’autres nouvelles du domaine.
Portez-vous bien !
Amélie